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Editorial

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Léon XIV: In illo uno unum

En ce jeudi 8 mai 2025, les cardinaux réunis en conclave ont élu cardinal Robert Francis Prevost comme nouveau pape, 267e successeur de saint Pierre. Il a choisi le nom de Léon XIV et comme devise : In illo uno unum : « Dans Celui qui est Un, être unis ». 

Une centaine de milliers de personnes a acclamé le nouveau Pape Léon XIV, lorsqu'il s’est présenté aux fidèles. Visiblement ému, c’est avec ces quelques mots qu’il s’est exprimé au monde entier : « La paix soit avec vous tous ». Telle est «la première salutation du Christ ressuscité, le bon pasteur qui a ouvert la voie au troupeau de Dieu. Je voudrais moi aussi que cette salutation de paix entre dans vos coeurs, qu'elle parvienne à vos familles, à tous les hommes, où qu'ils soient, à tous les peuples, à toute la terre. » 

Alors que le monde est traversé par de multiples guerres, le nouveau Pape a souligné la spécificité de la paix qui vient de Dieu : « C’est la paix du Christ ressuscité, une paix désarmante, humble et persévérante. Elle vient de Dieu, de Dieu qui nous aime tous inconditionnellement ». 

Ensuite, Léon XIV s’est souvenu du Pape François, décédé le 21 avril. «Nous gardons encore dans nos oreilles cette voix faible, mais toujours courageuse du Pape François bénissant Rome ! Le Pape bénissant Rome a donné sa bénédiction au monde, au monde entier, ce matin de Pâques». 

Le cardinal Robert Francis Prevost est né à Chicago. Il a passé de nombreuses années comme missionnaire au Pérou avant d'être élu à la tête des Augustiniens pour deux mandats ... « Permettez-moi de poursuivre cette même bénédiction », a continué celui qui était jusqu’alors le cardinal Robert Francis Prevost. « Dieu nous aime, Dieu vous aime tous, et le mal ne prévaudra pas ! Nous sommes tous entre les mains de Dieu. C'est pourquoi, sans crainte, unis main dans la main avec Dieu, et les uns avec les autres, allons de l'avant. Nous sommes les disciples du Christ. Le Christ nous précède. Le monde a besoin de sa lumière », a-t-il poursuivi, exhortant chaque fidèle à aller de l’avant. « Aidez-nous aussi, les uns les autres, à construire des ponts, par le dialogue, par la rencontre, en nous unissant tous pour être un seul peuple toujours en paix», renouvelant ses remerciements pour le Pape François. 

Religieux de l’Ordre de Saint-Augustin, il a cité l’ancien évêque d’Hippone qui disait : « Avec vous, je suis chrétien et pour vous, évêque ». « En ce sens, nous pouvons tous marcher ensemble vers cette patrie que Dieu a préparée pour nous », a continué le premier Pape né aux États- Unis. 

Le nouvel évêque de Rome a accordé un salut spécial à l’Église romaine. «Nous devons chercher ensemble comment être une Église missionnaire, une Église qui construit des ponts, qui dialogue, toujours ouverte à recevoir, comme cette place, à bras ouverts. À tous, à tous ceux qui ont besoin de notre charité, de notre présence, de notre dialogue et de notre amour ». 

Évêque au Pérou de 2014 à 2023, le désormais Léon XIV s’est adressé ensuite en espagnol aux fidèles de son ancien diocèse de Chiclayo, « où un peuple fidèle a accompagné son évêque, a partagé sa foi et a donné tant, tant pour continuer à être Église, fidèle de Jésus-Christ ». 

Enfin, élargissant son salut au monde entier, il a donné l’image de l’Église selon lui. «Nous voulons être une Église synodale, une Église qui marche, une Église qui cherche toujours la paix, qui cherche toujours la charité, qui cherche toujours à être proche surtout de ceux qui souffrent », a-t-il lancé depuis la loggia des bénédictions de la basilique Saint-Pierre. 

Le nouveau Souverain pontife a ensuite rappelé que ce jeudi 8 mai célèbre la fête de la Madone de Pompéi. « Notre Mère Marie veut toujours marcher avec nous, être proche, nous aider par son intercession et son amour », demandant ensuite aux fidèles du monde entier de prier avec lui. « Prions ensemble pour cette nouvelle mission, pour toute l'Église, pour la paix dans le monde et demandons à Marie, notre Mère, cette grâce spéciale ». 

« Au matin de Pâques, il faisait encore sombre » 

Ce matin de Pâques, il fait sombre sur notre monde encore touché par la guerre en Ukraine…, les crises se succèdent : crise humanitaire, crise économique, crise sociale et crise politique…, il fait sombre dans notre Église éprouvée …, et sur l’homme qui s’inquiète pour son avenir. 

Il faisait encore sombre en ce petit matin quand les saintes femmes se rendent au tombeau. Et pourtant le tombeau était ouvert et Jésus est déjà ressuscité ! 

Et bien qu’ils aient entendu les femmes annoncer ce qu’elles avaient vu, il restait bien sombre le visage de ces deux disciples qui s’en retournaient vers Emmaüs. Pourtant Jésus cheminait avec eux, mais leurs yeux ne savaient pas le reconnaître. 

Ce petit matin de Pâques Pierre et Jean courent eux aussi au tombeau. L’évangéliste St Jean, dans un raccourci saisissant, résume à l’aide de deux verbes le passage brusque qui se produisit en lui ce jour-là : « Il vit ». Qu’a-t-il vu en fait ? Le tombeau ouvert et vide. « Il crut ». C’est comme si une révélation lumineuse était venue tout éclairer d’un jour nouveau : « Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, d’après l’Ecriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts. » 

Ainsi la foi ne nécessite plus de voir ou de toucher. Un simple signe suffit. Et petit à petit, tous ceux pour qui la vie du Christ a compté vont eux aussi passer de l’inquiétude à la joie, de l’incompréhension à l’évidence, des ténèbres à la lumière de la foi. 

C’est comme si la résurrection du Christ les touchait chacun dans leur être le plus profond : « Ressuscités avec le Christ » dira St Paul. 

Tout au cours de ce carême, nous avons médité sur ces différents passages qui sont au coeur de notre foi ; et notre croix est aujourd’hui fleurie de tous ces petits passages qui ont jalonné ces quarante jours de désert. 

Mais il faudra encore du temps, cinquante jours nous dit l’évangéliste Luc, et le souffle de l’Esprit saint, pour que tous les disciples effectuent eux aussi cette « Pâque intérieure » et osent sortir de leur confinement pour proclamer avec Pierre : « Celui qu’ils ont supprimé en le suspendant au bois du supplice, Dieu l’a ressuscité le troisième jour. » 

Le monde n’a pas brutalement changé au matin de Pâque, par quelque coup de baguette divine ! Mais avec Nicodème, Marthe et Marie, les apôtres, Marie Madeleine et les autres femmes, et tous les saints de tous les temps, nous poursuivons chacun notre chemin dans la foi. Le monde n’est pas bouleversé mais, dans nos nuits les plus ténébreuses vécues avec Jésus en sa Passion, une lumière s’est levée qui ne pourra jamais s’éteindre. 

JOYEUSES FÊTES DE PÂQUES ! 

Joyeuse Résurrection ! 

Vivons transparents de Dieu ! 

Abbé Eric SCHNEIDER 

www.paroisse-hagondange.com

L’équipe de Communication de la communauté de paroisses Notre-Dame des Anges du Ninguert a le plaisir de vous annoncer le lancement de notre nouveau site internet via l’adresse www.paroisse-hagondange.com pour retrouver toutes les infos, horaires, nouveautés, rendez-vous, méditations, dernières nouvelles et bien plus encore ! Certaines pages étant encore en construction, nous vous remercions de votre patience et espérons que ce lieu de partage saura vous plaire.

 L’équipe « COM » compte dans ses rangs un excellent webmaster. Je remercie Monsieur Michel DELRUE pour son dévouement et sa créativité. Il est l’homme « COM » de la communauté de paroisses Notre-Dame des Anges du Ninguert. Je remercie Michel d’avoir accepté, il y a quelques années déjà, ce service pour toutes nos paroisses.

Quand Mission rime avec Communication.

L’équipe « COM » se partage les différentes tâches du service : rédaction des articles, photos, mise à jour du site de la communauté de paroisses et de l’archiprêtré d’Hagondange, rédaction et mise en page du mini journal WEB et transmission au diocèse de Metz. Tout ceci afin de rapporter fidèlement avec l’aide de l’Esprit chaque événement à la communauté paroissiale.

 

Le site internet n’est pas une fin en soi, ou tout du moins pas seulement, mais un support important qui vient se greffer dans notre communication. Ce n’est pas le site internet lui-même qu’il faut mettre en avant, mais le cœur de notre Eglise locale ! Pour ne pas dire « ses battements de cœur », la vie de nos communautés de foi. Les projets et les propositions qui découlent d’elles. Ce qui nous fait « bouger », « croire » et « vivre » ensemble.

 

                                                                               Pour une meilleure « visibilité » et « lisibilité ».​​

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« Le bien ne fait pas de bruit, et le bruit ne fait pas de bien », disait François de Sales, aujourd’hui saint patron des journalistes et communicants.

Dans l’Église, on aurait tendance à rester discret sur son œuvre et ses réalisations, pour ne pas se glorifier, et parce qu’il est dit « ton Père voit ce que tu fais dans le secret » (Mt 6). Pourtant, dès les commencements de l’Église, Jésus envoie ses disciples « proclamer la Bonne Nouvelle » dans le monde entier. Ce qui suppose de savoir l’annoncer, en s’ajustant à son auditoire : par la parole, mais aussi par l’écrit. Plus tard, par l’image et par tous les moyens techniques de communication qui se développent…

Dans toute l’histoire humaine, ce qui fait changer les choses c’est ce que l’on fait, et non ce que l’on dit, mais ce qui donne consistance à ce que l’on fait, c’est ce que l’on en dit. Comment puis-je communiquer à mon niveau ? Communiquer, c’est partager ce que l’on sait et ce que l’on vit. C’est donc un volet essentiel de la mission du chrétien. Que ce site devienne pour nous tous un vrai outil d’information, de formation, de culture de foi et de vie.

Abbé Eric Schneider

LE TRIDUUM PASCAL… c’est quoi ? 

Du 13 avril au 20 avril 2025, l’Église célèbre l’entrée triomphale du Christ dans Jérusalem, son dernier repas, sa Passion, sa mort et sa Résurrection au cours des célébrations du Jeudi saint, du Vendredi saint et de la vigile de Pâques. De nombreux chemins de Croix auront lieu dans notre diocèse de Metz, sur l’archiprêtré d’Hagondange et sur notre Communauté de Paroisses Notre-Dame des Anges du Ninguert. 

155 adultes seront baptisés pendant la nuit de Pâques dans notre diocèse. Ils seront également confirmés et recevront la communion pour la première fois. 

Le Triduum Pascal est le sommet de toute l’année liturgique. « Triduum » est un mot latin qui signifie trois jours. Il commence avec la célébration de la Cène le Jeudi Saint et s’achève avec les Vêpres du jour de Pâques : 

► C’est au cours de la messe du soir du Jeudi Saint que l’Église fait mémoire de l’institution de l’Eucharistie quand Jésus prononce ces paroles sur le pain et le vin : « Ceci est mon Corps livré pour vous, ceci est mon Sang versé pour vous ». Et en ajoutant : « Faites ceci en mémoire de moi. », il institue le sacerdoce des prêtres. L’Évangile de cette messe est celui du lavement des pieds qui montre de quelle manière Jésus est « Maître et Seigneur ». 

► Le Vendredi Saint nous fait contempler l’Amour en son expression la plus parfaite : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis ! ». Le chemin de la Croix et l’office de la Passion mettent devant nos yeux le péché de l’homme qui rejette son Dieu en le mettant à mort. Mais c’est au moment même où il meurt que Jésus révèle la Toute Puissance de l’Amour de Dieu : un Amour capable de tirer du bien de ce mal terrible en sauvant tous les hommes du péché et de la mort éternelle. 

► Le Samedi Saint est un jour vécu dans la foi et l’espérance avec Marie, jour de silence et d’attente de la Résurrection. Au cours de la Veillée Pascale au soir du Samedi Saint, l’Église célèbre la victoire de Jésus sur la mort et le don de la Vie éternelle qu’il fait à tous ceux qui croient en lui. C’est la célébration la plus importante de toute l’année chrétienne : elle est marquée par la bénédiction du feu nouveau qui dissipe les ténèbres de la mort, par une longue liturgie de la Parole qui rappelle le projet éternel de Dieu pour l’humanité et des baptêmes d’adultes sont souvent célébrés. Le feu de l’amour de Dieu illumine la nuit : le Christ a vaincu la mort, et nous avec lui. Dès lors l’Alléluia, chant par excellence de l’émerveillement, de l’action de grâce et de la joie va ponctuer toutes les célébrations. 

« Ne cherchez pas parmi les morts celui qui est vivant » : la parole de l’ange devant le tombeau vide retentit durant tout le temps pascal (jusqu’à la Pentecôte). Croire, c’est croire en la résurrection de Jésus. 

Qu’à la fin de ce carême, nous soyons affermis dans la foi, gardant un visage de ressuscités. 

Abbé Eric Schneider + 

SEMER LA BONNE NOUVELLE 

Seigneur, tu es le Semeur de Vie, 

Par ta Parole donnée à tous les vivants. 

Seigneur, tu es le Semeur de Tendresse, 

Par ta Parole reçue dans le coeur des hommes. 

Seigneur, tu es le Semeur de Courage, 

Par ta Parole qui germe sur le chemin de notre vie.

 

Seigneur, tu es le Semeur d’Entraide, 

Par ta Parole qui nous aide à porter beaucoup de fruits.

 

Seigneur, tu es le Semeur de Foi, 

Par ta Parole qui nous fait témoigner de ton amour 

Saint Fiacre 

C’est le peuple de ceux qui nous attendent et nous espèrent dans la ferveur de leur amour.

La fête de la Toussaint nous rappelle que nous sommes membres de cette foule immense des enfants de Dieu groupés autour de Jésus Christ ressuscité. Ce que nous contemplons alors dans la Foi, c’est le peuple de ceux qui nous attendent et nous espèrent dans la ferveur de leur amour.

 Il nous a été donné de vivre des moments de rencontre et de communion dans l’émerveillement, l’amour, la compassion. Ces moments ont illuminé nos vies et c’est à eux qu’il faut revenir si nous voulons découvrir les horizons que l’Eglise nous ouvre en nous introduisant à la communion des saints. Pour chacun de nous le bonheur est inséparable des visages de ceux que nous avons aimés, de ceux avec qui nous avons construit notre vie. Nous les avons aimés inachevés, marqués comme nous des faiblesses qu’ils essayaient pauvrement de dépasser. Nous les retrouverons accomplis, tels que Dieu n’a cessé de les voir dans son amour. Ils porteront les stigmates des blessures de leurs combats terrestres, comme le Christ ressuscité, et c’est à cela aussi que nous les reconnaîtrons, mais ils seront transfigurés par un amour qui ne pourra plus ni décevoir ni blesser, mais seulement épanouir et combler.

 C’est à ce rendez-vous que l’Eglise nous invite en nous appelant à vivre dès maintenant dans la communion des saints. Elle est, par-delà l’histoire et le temps, ce peuple qui vit en communion avec l’humanité sauvée. Dans sa prière et sa liturgie, elle nous convie à retrouver dans le Christ la foule immense de ceux qui ont partagé nos chemins et qui nous y accompagnent aujourd’hui, vainqueurs avec le Christ, mais toujours à nos côtés. Espérance pour notre avenir, la communion des saints est déjà lumière pour notre présent. Nos relations humaines sont ce qu’elles sont, mais dans la foi, nous pouvons nous sentir embarqués dans cette aventure étonnante d’être membre d’un peuple saint. Nous avons le réconfort et la joie de pouvoir unir notre prière et nos pauvres efforts à ceux des anges et des saints.

Au-delà de ces faiblesses et des épreuves qui jalonnent son pèlerinage, l’Eglise est cette communion des saints qui enjambe notre histoire temporelle pour nous faire vivre déjà dans la familiarité de la Jérusalem d’en haut. C’est une dimension importante de notre vie ecclésiale trop souvent oubliée. Vivre ensemble l’espérance chrétienne donne à nos existences une dimension d’éternité en nous ouvrant déjà à la communion des saints. Heureux sommes-nous si nous savons trouver dans cette familiarité entière des enfants de Dieu la force et le courage pour affronter les épreuves quotidiennes.

 

 Laissons l’Esprit graver en nous cette vision de la communion à laquelle nous participons déjà pour qu’elle soutienne notre espérance. 

Abbé Eric Schneider

LE TRIDUUM PASCAL… c’est quoi ?

Du 13 avril au 20 avril 2025, l’Église célèbre l’entrée triomphale du Christ dans Jérusalem, son dernier repas, sa Passion, sa mort et sa Résurrection au cours des célébrations du Jeudi saint, du Vendredi saint et de la vigile de Pâques. De nombreux chemins de Croix auront lieu dans notre diocèse de Metz, sur l’archiprêtré d’Hagondange et sur notre Communauté de Paroisses Notre-Dame des Anges du Ninguert.

155 adultes seront baptisés pendant la nuit de Pâques dans notre diocèse. Ils seront également confirmés et recevront la communion pour la première fois.

Le Triduum Pascal est le sommet de toute l’année liturgique. « Triduum » est un mot latin qui signifie trois jours. Il commence avec la célébration de la Cène le Jeudi Saint et s’achève avec les Vêpres du jour de Pâques :

 ► C’est au cours de la messe du soir du Jeudi Saint que l’Église fait mémoire de l’institution de l’Eucharistie quand Jésus prononce ces paroles sur le pain et le vin : « Ceci est mon Corps livré pour vous, ceci est mon Sang versé pour vous  ». Et en ajoutant : « Faites ceci en mémoire de moi. », il institue le sacerdoce des prêtres. L’Évangile de cette messe est celui du lavement des pieds qui montre de quelle manière Jésus est « Maître et Seigneur ».

 ► Le Vendredi Saint nous fait contempler l’Amour en son expression la plus parfaite : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis !  ». Le chemin de la Croix et l’office de la Passion mettent devant nos yeux le péché de l’homme qui rejette son Dieu en le mettant à mort. Mais c’est au moment même où il meurt que Jésus révèle la Toute Puissance de l’Amour de Dieu : un Amour capable de tirer du bien de ce mal terrible en sauvant tous les hommes du péché et de la mort éternelle.

 ► Le Samedi Saint est un jour vécu dans la foi et l’espérance avec Marie, jour de silence et d’attente de la Résurrection. Au cours de la Veillée Pascale au soir du Samedi Saint, l’Église célèbre la victoire de Jésus sur la mort et le don de la Vie éternelle qu’il fait à tous ceux qui croient en lui. C’est la célébration la plus importante de toute l’année chrétienne : elle est marquée par la bénédiction du feu nouveau qui dissipe les ténèbres de la mort, par une longue liturgie de la Parole qui rappelle le projet éternel de Dieu pour l’humanité et des baptêmes d’adultes sont souvent célébrés. Le feu de l’amour de Dieu illumine la nuit : le Christ a vaincu la mort, et nous avec lui. Dès lors l’Alléluia, chant par excellence de l’émerveillement, de l’action de grâce et de la joie va ponctuer toutes les célébrations.

« Ne cherchez pas parmi les morts celui qui est vivant » : la parole de l’ange devant le tombeau vide retentit durant tout le temps pascal (jusqu’à la Pentecôte). Croire, c’est croire en la résurrection de Jésus.

Qu’à la fin de ce carême, nous soyons affermis dans la foi,
gardant un visage de ressuscités.

Abbé Eric Schneider  

UN CARÊME D’ESPÉRANCE

 

Nous continuons comme pèlerins d'Espérance notre année liturgique. Une nouvelle page de celle-ci va s'ouvrir avec cette période de préparation à la fête de toutes les fêtes chrétiennes : Pâques, où le Christ est ressuscité.

 

Cette victoire du Christ sur la mort et le mal est la source de notre Espérance. Ce chemin du carême, chemin de conversion, nous le vivrons à travers le jeûne, la prière et l'aumône. Nous porterons particulièrement dans nos prières tous ces enfants, ces jeunes, ces adultes de nos communautés qui recevront le baptême lors de la veillée Pascale. Durant ce cheminement, nous aurons à vivre des temps de pause, de ressourcement, afin de nous remettre face à nous-même, aux autres, à la création, à Dieu. Où en suis-je dans toutes ces relations ?

 

Cette année jubilaire est l'occasion qui nous est donnée pour vivre une démarche de pardon, pour recevoir le sacrement du pardon. « La Réconciliation sacramentelle n’est pas seulement une belle opportunité spirituelle, mais elle représente une étape décisive, essentielle et indispensable sur le chemin de foi de chaque personne. C’est là que nous permettons au Seigneur de détruire nos péchés, de guérir nos cœurs, de nous élever et de nous étreindre, de nous faire connaître son visage tendre et compatissant. (…) Pardonner ne change pas le passé et ne peut modifier ce qui s’est déjà passé. Mais le pardon permet de changer l’avenir et de vivre différemment, sans rancune, sans ressentiment et sans vengeance. L’avenir éclairé par le pardon permet de lire le passé avec des yeux différents, plus sereins, même s’ils sont encore embués de larmes ». (« L'espérance ne déçoit pas », n°23)

 

Que ce temps du carême, nous aide à regarder l’avenir avec Espérance, cette Espérance qui s'enracine dans le cœur aimant de Dieu, en vivant de véritables temps de partage, de soutien envers les plus pauvres, envers les associations que nous soutiendrons à travers les diverses actions qui seront mises en place dans nos paroisses. Comme l'écrit Saint Paul dans sa lettre aux Thessaloniciens « Nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tien bon en notre Seigneur Jésus Christ ». (1 Th1,3).

 

En ce temps de Carême, n’oublie pas de jeûner !

Arrête de juger les autres,

Découvre le Christ qui vit en eux !

Interdis-toi les paroles blessantes

Remplis-toi des mots qui guérissent !

Ôte le mécontentement de ton cœur,

Remplis-toi de gratitude !

Fais le jeûne des colères

Remplis-toi de patience !

Oublie le pessimisme,

Remplis-toi de l’espérance en Jésus !

Fais le jeûne des soucis,

Remplis-toi de confiance en Dieu !

Arrête de te plaindre,

Goûte plutôt à la merveille de la vie !

Fais le jeûne de rancune,

Et remplis-toi de pardon !

Ne te donne pas trop d’importance,

Regarde les autres,

Vois la beauté qui est en eux !

Jeûne ainsi…..

Ton jeûne sera agréable à Dieu !

 

Abbé Eric Schneider

Se laisser scruter par Dieu 

Non, il ne s’agit pas d’élections anticipées … Il s’agit des catéchumènes, désormais Appelés au baptême.

Les scrutins sont « célébrés solennellement le dimanche », dit le Rituel de l’Initiation chrétienne des adultes (RICA) et « ils ont un double but : faire apparaître dans le cœur de ceux qui sont appelés ce qu’il y a de faible, de malade, de mauvais, pour le guérir, et ce qu’il y a de bon et de saint, pour l’affermir ». Si ce sont là des ‘scrutins’, c’est parce qu’il ne s’agit pas d’abord d’exercices d’introspection personnelle, mais d’une attitude de confiance et d’ouverture du cœur à l’Esprit de Dieu pour qu’il travaille ‘en ligne directe’ si l’on peut dire le cœur de ceux qui, de candidats au baptême, sont devenus des Appelés au baptême en remettant ainsi désormais leur sort entre les mains du Seigneur dans l’accompagnement de la communauté chrétienne.

Guérir et affermir, dit le rituel : Se disposer, sous l’Œil miséricordieux du Père des Cieux, à laisser mourir en son cœur ce qui nous tire vers le miroitement des plaisirs du ‘monde’ et nous enchaîne dans les convoitises du péché, du refus de Dieu, de l’incroyance, de l’oubli des frères et sœurs…. Affermir la confiance et l’abandon entre les mains de Celui que nous pouvons appeler Notre Père et affermir la marche en disciple du Christ à la lumière de l’Évangile.

Ces scrutins sont célébrés au cours des « messes de scrutins », et en présence de la communauté chrétienne les 3ème, 4ème et 5ème dimanche de Carême (concrètement dans notre communauté à la messe anticipée des familles du samedi 22 mars à 18h à l’église Saint Jacques le Majeur d’Hagondange cité ; le dimanche 30 mars à 10h 30 à l’église Cœur Immaculé de Marie d’ Hagondange centre ; le dimanche 6 avril à 10h30 à l’église Jésus ouvrier de Talange).

La communauté chrétienne est ainsi invitée à porter les 7 jeunes-adultes Appelés : Alexia, Anthony, Eva, Julia, Larissa, Louna et Maxime  par la prière et par la conversion qui est pour tous une déprise de soi-même pour se laisser scruter par Dieu afin qu’il fasse en nous la vérité et nous renouvelle dans notre vocation de disciples du Seigneur Jésus. Pour tous - nous était-il rappelé à la messe des Cendres - , la vraie liberté est toujours un combat contre ce qui nous rend esclaves. Un combat intérieur, mais surtout le travail de la grâce en nous, car Dieu nous veut vraiment libre.

Ainsi, Dieu œuvre au plus profond des cœurs et il accompagne fidèlement le cheminement de chaque catéchumène.

En accompagnant communautairement les catéchumènes durant ces scrutins à venir, ils réveillent notre propre appel à la conversion.

Abbé Eric Schneider

Aimer à la suite du Christ Confrontés aux difficultés actuelles de la vie, l’espérance chrétienne ne peut se réduire à un tranquillisant, un cache misère, ou encore un refus de regarder en face les laideurs ou les échecs de l’humanité. L’espérance chrétienne, c’est une personne : Jésus Christ ! Le Fils de Dieu, don d’amour pour tous les hommes et toute l’humanité ! Saint Paul nous le dit : «L’espérance ne trompe pas » (Rm 5, 5). Être chrétien, c’est aimer à la suite et à l’exemple du Christ. Paul résume l’espérance ainsi : «L’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 5). Accueillir et vivre de l’espérance, c’est se laisser saisir par l’amour de Dieu. Jésus n’hésite pas à prendre de longs moments de prière au cœur de son action mission naire : «Quand il eut renvoyé les foules, il se rendit dans la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul » (Mt 14, 23). Et de même pour rendre grâce et glorifier son Père (cf. Jn 17). L’espérance chrétienne s’enracine et se nourrit de ce cœur à cœur avec Dieu, en particulier dans l’adoration eucha ristique. L’espérance chrétienne se «VOUS ÊTES TOUS VISAGES D’ESPÉRANCE» -- Lettre pastorale de Mgr Stanislas Lalanne -- p. 5 vivifie dans la prière personnelle et communautaire. Sans elles, l’espérance s’affadit et meurt. Que cela nous invite à aimer plus, à aimer mieux, car il y a en nous des semences d’amour divin : le Christ vivant, mais en germe. Ainsi, enracinée dans la foi qui la fait naître, l’espérance chrétienne ne trouve son aboutissement que dans la charité qui lui donne corps.

Être chrétien, c’est vivre la Pâque du Christ L’espérance nous appelle donc à vivre et à témoigner du Christ. C’est de ce témoi gnage dont le monde a besoin, non pas d’abord d’idées ou de programmes. Il nous faut vivre de celui qui fonde et nourrit notre foi : Jésus, mort et ressuscité. Le Fils de Dieu s’est fait don jusqu’au sacrifice de sa vie sur la Croix, qui ouvre à la Résurrection. La voie de l’espérance passe donc par le chemin de la Croix. «La foi en Jésus Christ […], c’est un scandale. Dieu était venu se faire l’un de nous : c’est un scan dale ! Et qu’il soit mort sur la croix : c’est un scandale, le scandale de la Croix. La Croix continue d’être un scandale, mais c’est le seul chemin sûr, celui de la Croix, de Jésus, dans l’incarnation de Jésus ! » (Pape François aux JMJ de Rio). Cela bouleverse profondément l’existence de tous ceux qui veulent suivre le Christ chaque jour et en vérité. Aujourd’hui comme hier, le Christ vit le mystère de sa Pâque en chaque personne. Il nous rejoint au cœur même de nos fragilités, de nos épreuves, de nos souf frances et de notre péché. Il vient les habi ter non pas pour nous condamner mais pour nous relever. Lui qui a été solidaire de toute l’humanité jusqu’à la mort, il descend jusque dans les enfers pour aller chercher tout homme et le ramener à la vie. Savoir que nous sommes ainsi aimés et habités par le Christ, jusque dans nos pauvretés, est une source d’énergie qui nous rend pleins de confiance et d’espérance. Avec lui, nous pouvons porter nos croix et continuer le chemin. Nous savons qu’il est chemin de vie. Appelés à aimer ce monde dans lequel nous vivons, en particulier en Val d’Oise, nous nous faisons proches de tous ceux qui sont atteints par les fragilités, les abandons, le mépris, la violence, le manque d’écoute, la lourdeur des condi tions de vie, la perte de repères dans la vie et dans la société. Comme Simon de Cyrène, portant la croix avec le Christ, nous sommes appelés à les soutenir et en être solidaires.

  • Premier fondamental : Être pris de pitié et se laisser dérouter. Pourriez même me dire qu’avant « il faut voir ! ». Et vous savez que dans l’Evangile, le problème : ce ne sont pas les aveugles. Le problème c’est ceux qui croient voir et qui ne voient rien du tout ! Vous savez qu’en 1945, les habitants de Dachau ont découvert qu’il y avait un camp de concentration à côté de leur village. Et nous-mêmes, nous avons des peaux de banane devant les yeux pour plein de choses. Donc, il faut déjà voir ! Mais vous aurez remarqué que le Lévite comme le Prêtre ont vu. Et qu’ils ont changé de côté.

Donc on voit et cela ne suffit pas, d’ailleurs on en voit des choses à la télé, hein. On en voit des milliers et des dizaines de milliers de réfugiés. Je ne suis pas sûr que ça change grand-chose dans nos vies. Il ne suffit pas de voir. Donc mon premier fondamental c’est : il faut être pris de pitié et se laisser dérouter ! Il ne s’agit pas d’avoir pitié. Je dis toujours : ne confondez jamais. « Avoir pitié », c’est condescendant. Et dans condescendant il y a …. On a un regard qui descend.

« Être pris de pitié » c’est tout autre chose.

« Être pris de pitié », c’est être relever là où nous donnons la vie. Et là, pour nous les hommes, c’est un peu compliqué.

« Être pris de pitié », c’est être pris aux entrailles. Et en Hébreux quand on dit de quelqu’un qu’il est pris de pitié. Ça veut dire que cela lui remu dans la matrice. Alors vous mesdames, vous devriez savoir ce que c’est. Mais je pense que même nous les hommes, on peut avec un tout petit effort d’imagination y réfléchir. La matrice c’est le lieu de la vie. Et même les religieuses qui jamais ne l’ont donné, savent que c’est bien là la vie. Là où naît la vie !

« Être pris de pitié », c’est être remuer là où naît la vie pour chacun d’entre nous. Et je trouve qu’il y a un gros progrès. Je m’aperçois qu’il y a des jeunes « papas » qui sont sacrément remuer quand ils coupent le cordon. Être pris là où naît la vie en chacun de nous. C’est ça être pris de pitié.

Il s’agit de laisser jouer notre propre sensibilité et nous prenons la mesure d’une réalité qui devient prioritaire. C’est vitale ! D’ailleurs on nous dit que les intestins sont le premier cerveau. Il est le premier parce qu’il est venu avant ! Et justement qu’il résonne très fort. Et vous savez quand les choses ne vont pas bien et quand on dit que « cela me prend aux tripes ». Cela veut dire des choses. Ce n’est pas seulement que les épinards sont mal passés.

Notre engagement, même bénévole, bouscule notre existence. Il serait d’ailleurs très intéressant de nous interroger sur nos motivations à aller ainsi à la rencontre des souffrances des autres. C’est parce que les nôtres ne nous sont pas suffisantes ? On est en manque de souffrance ? Qu’est-ce qui fait qu’en nous ça remue, là où l’on a en nous normalement envie de donner la vie ? Il en va du sens de la vie, de ce qui est porteur de vie. Comment vivons-nous ce désir de nous faire proche ? Tout se joue dans la qualité du regard. Il ne suffit pas de voir. Il faut que notre regard remue nos tripes. Il faut que notre regard nous fasse remuer à l’intérieur de nous-mêmes. Un peu comme lorsque Elisabeth voit sa cousine arrivée, l’enfant qui était en elle se m’y à remuer. Eh bien « être pris de pitié », c’est que l’enfant qui est en nous se met à remuer.   On sent qu’il y va de la vie. Il en va de notre potentialité d’être porteur de vie.

  • Deuxième fondamental : S’APPROCHER. Se faire le prochain. C’est fondamental, parce que c’est la manière de Dieu. Dieu se fait le prochain en Jésus-Christ.  Entrer dans l’espace de l’autre, oh là là  - que ce n’est pas évident ! Souvenons-nous que la rencontre de l’autre humain est toujours sacré.  Et je dis souvent quand on est dans cette relation à l’autre humain. Qu’on s’approche. Il faut toujours avoir dans l’oreille ce que Moïse entend dans le désert de Madian lorsqu’il voit un buisson brûlé. Il s’approche et il entend une voix qui lui dit : « N’approche pas, ôte tes sandales, ce lieu est sacré. » Et donc quand on s’approche de quelqu’un. On n’arrive pas avec nos gros sabots. Nous nous arrivons pieds-nus, nous ôtons nos sandales. J’ôte mes sabots et j’entre pieds-nus. Et je me tiens à distance car c’est une terre sacrée.

S’approcher suppose toujours énormément d’humilité. Parce que je ne viens pas faire quelque chose (comme les soignants pour une prise de sang), moi je viens pour demander l’hospitalité. Je reste sur le pas de la porte d’abord et si l’autre m’invite à aller plus loin alors je m’avance. Mais jamais plus près que 80 cm.

 

La juste distance qui manifeste à la foi l’intérêt et respecte l’altérité de l’autre.

 

  • Troisième fondamental : Ne pas s’imposer et passer la main. Donc le Samaritain, il ne va pas s’imposer. Il va passer la main. La personne vulnérable doit toujours être respecté dans son autonomie. C’est d’une certaine manière ce que l’on peut appeler la chasteté. C’est ne pas mettre la main sur l’autre. C’est de respecter l’autre en tant qu’autre. L’Evangile nous montre que Jésus ne s’impose jamais dans la relation. Et quand il pose un geste de guérison, il refuse que le bénéficiaire le suive. Parce que l’amour est gratuit. Je n’aime pas « pour », j’aime point (.). Et plus je mesure que Dieu m’aime gratuitement, que je ne le mérite pas. Plus je vais pouvoir aimer les autres gratuitement et ne rien leur demander en retour.

 

  • Quatrième fondamental : C’est l’écoute qui est essentiel. Je risque toujours de m’agiter comme la brave Marthe que je risque d’oublier l’essentiel. On veut tellement faire. Ecouter c’est quelque chose d’extraordinaire. Cela n’a rien de naturel ! Entendre, c’est naturel, il suffit d’avoir deux oreilles. Ecouter suppose autre chose. Ecouter se joue avec le cœur et le regard. Ce n’est pas la même d’entendre et d’écouter. Ecouter suppose que je fasse abstraction de tout autre chose. De tout ce qui remue en moi. Que je fasse silence de tout ce qui remue en moi. Ecouter ce n’est pas facile parce que l’on interprète toujours. Tant qu’il s’agit de choses, c’est normal qu’on interprète. Quand il s’agit de ce qui est ressenti par quelqu’un, je ne comprendrai jamais. Pourquoi tu me dis ça ? Qu’est-ce que tu veux me dire en disant cela ? Combien de fois, on entend des vieux nous dire : « J’en ai marre de vivre ! ». Je ne comprends rien ! Pourquoi tu me dis cela ? Qu’est-ce que tu veux dire ? Ecouter, vous voyez c’est toujours faire gaffe. Vous savez avec les jeunes par exemple : il faut faire très très gaffe. « J’en ai marre de cette baraque. » Ça veut dire je vous aime à la folie. Ben Oui !

Mais vous m’emmerder. Je n’écoute pas des mots mais j’écoute l’autre. Ecouter c’est extrêmement difficile.

Toujours dire : pourquoi vous dites cela ? Qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’est-ce que vous attendez de moi ? Je ne sais pas ce que la personne me dit. C’est la même chose pour la Parole de Dieu, il y a des gens qui lisent un petit bout de texte et disent : Ah, je sais ce que cela veut dire. Vous pouvez prendre le même texte et le lire en équipe 365 jours de suite, vous découvrirez chaque jour quelque chose de différent dans le texte. Nous ne savons pas écouter Dieu et nous ne savons pas écouter les autres.

 

2) Deuxième temps : la rencontre des vulnérabilités.

 

Prendre soin des autres ne laisse pas indemne. C’est pour cela que je vous ai dit tout à l’heure : pourquoi aimez-vous aller voir la souffrance des gens ? C’est une bonne question ? Même chose pour les gens qui accompagnent des deuils. Pourquoi est-ce que je trouve passionnant ce ministère de rencontrer des gens qui pleurent ? Il faut se l’expliquer. Donc la rencontre ne nous laisse pas indemne. Et nous sommes toujours un peu cabosser.

L’écoute commence au-dedans de nous et elle nous transforme. Elle nous burine.

Ecouter des vulnérabilités c’est faire souvent des erreurs et le reconnaître. Parce que celui qui ne reconnaît pas son erreur, la recommencera.

Ne pas s’identifier à l’autre. Ce n’est pas si simple que cela de ne pas s’identifier à l’autre. C’est ce que l’on appelle l’empathie. La sympathie, c’est de se mettre à pleurer. C’est très dangereux parce que ça ne sert à rien. Souvent j’ai déjà eu à enterrer des petits « boutchous ». Maintenant je dis aux parents « Ne recevez pas de condoléances. » Vous faites très gaffe, car vous aurez à remonter le moral à tout le monde. Parce que les gens ont ce côté inadmissible, et je reste poli, que de pleurer plus que les parents. Et c’est aux parents de remonter le moral en disant : « Vous savez il faudra vivre…etc. »

C’est scandaleux, parce que nous étalons (quand nous voulons aider) notre sympathie. Nous pleurons parce que nous croyons exprimer une proximité. Mais pas du tout !

La proximité est une question de présence et non pas une question d’émotion. Et nous sommes de plus en plus pris par l’émotion. Si bien qu’il y a des gens qui pleurent même à la télé. L’autre n’attend pas ma sympathie, il attend mon empathie. Si quelqu’un se noie et que je me jette à l’eau, il vaut mieux que je sache nager.

Si j’écoute quelqu’un dans sa vulnérabilité, c’est pas parce que je suis invulnérable. C’est parce que j’accepte avec ma vulnérabilité de ne pas me laisser embarquer par l’autre.

Autrement il ne faut pas que j’y aille ! Je ne vous demande pas d’avoir un cœur de pierre mais je vous demande d’avoir de l’empathie.

De vous faire le plus proche possible, mais de ne pas donner l’illusion que c’est vous qui êtes touché ! Car vous êtes sur la rive et vous aidez quelqu’un à ne pas se noyer dans son chagrin.

C’est l’autre qui est là et qui est totalement là. Alors c’est vrai que la vulnérabilité nous démolie entièrement. Mais je n’ai pas du tout à le montrer. J’ai le droit de chialer mais je dois le faire chez moi dans ma prière. Mais pas devant parce que ce n’est pas le service que j’ai à rendre à la personne qui est là.

Je n’entre pas dans une enquête non plus devant la vulnérabilité de l’autre. Dans ma présence à l’autre j’ai a signifié que malgré tout ce qu’il vit, moi je suis là. La vulnérabilité de l’autre parfois me fait mal. Et dans ma prière, je dis Seigneur : « Aide-moi ».

 

Plus la vulnérabilité est exprimée, plus il faut faire attention aux obstacles. C’est-à-dire, je vais donner des conseils. Qu’est-ce qu’ils ont à foutre les gens de mes conseils. Je vais relativiser ce qu’ils disent. C’est tout bête, on est con parce que on ne sait pas se taire. On n’est pas con dans l’absolu. C’est qu’on ne sait pas se taire devant des choses tragiques. On dit des choses pour occuper le temps. Alors qu’il faudrait surtout être là.

 

Dieu se dit dans le mystère de toute rencontre. Et d’autant plus dans une rencontre de fragilité. Et ce n’est que dans la relecture que je peux prendre conscience de la présence de Dieu. Parce que très souvent, on ne va pas parler de Dieu. J’ai à accueillir quelqu’un qui veut me dire « Je n’arrive plus à croire. » Merci de me le partager.

C’est tout l’avantage d’un travail d’équipe de dire : « je n’ai pas su comment répondre. »

 

Il n’y a d’hospitalité que dans l’humilité. Alors l’hospitalité elle est double. Moi je fais de la place à l’autre dans ma vie avec toute humilité. Mais l’autre me fait aussi place dans sa vie. Et cela m’interroge toujours. Pourquoi vous me dites ce que vous me dites ? Qui suis-je pour que vous me disiez cela ? « Ça me fait du bien. » « Merci de la confiance ». Merci de l’amitié que vous me témoigner. C’est tout. Et on est dans ces moments qui valent de l’or. C’était des pépites ce qu’on échangeait. C’est de l’or qu’on reçoit. On échange des diamants. Encore faut-il croire que c’est des diamants.

Je n’écoute pas l’autre par curiosité. Je n’écris pas un livre. Je n’ai aucun savoir, j’ai écouté des centaines de personnes, j’ai célébré des centaines d’enterrement. J’ai écouté des centaines de personnes. Je n’ai aucun savoir. Et à chaque fois, il faut que cela soit dans l’humilité : une rencontre nouvelle. Une expérience mystérieuse comme Jacob, vous vous souvenez au Yabok. Qui dans la nuit fait l’expérience d’un combat avec quelqu’un. Quelqu’un qui va un peu le démolir parce qu’il l’aura lors de la rencontre un peu esquinter. Et il voudra savoir le nom de cet homme. Il ne le lui dira pas. Et nous passons notre vie à nous battre avec cet inconnu qui est Dieu qui se révèle à nous. Car justement Mt 25 nous dit : « j’étais malade et vous m’avez visité. » Vous voyez bien que je n’ai rien à apprendre à Dieu.  Puisque c’est lui que j’ai visité.

Je l’accueille comme le cri du Christ. D’ailleurs c’est le cri du Christ.

 

La souffrance exprimé par l’autre exprime la limite de nos savoirs. C’est pour cela que beaucoup de médecin ont du mal à accompagner. Beaucoup de médecins ont du mal à entrer dans la logique des soins palliatifs et ont du mal à comprendre ces logiques-là. Il y a encore des soins, mais on ne se bat plus contre mais on se bat avec quelqu’un. Et l’essentiel, c’est le temps passé. La mort c’est emmerdant, et donc on se débarrasse. C’est notre société actuelle.

Notre enjeu s’est de manifester que nous devons être là où ça souffre ! La douleur se calme dans quasiment toutes les situations. La souffrance ne se calme pas. Ce que l’esprit ne pouvait pas intégrer nous avons besoin de le dire. (papi qui raconte sa guerre) 

Nous avons à entendre ces souffrances-là. Vous avez recevoir des choses qui sont lourdes. Mais vous les recevrez. Et ça nous burine !

 

Cette rencontre des personnes malades, handicapées, vieillissantes ne peut qu’interroger notre conception de l’homme. La question est comment j’accepte de voir et d’être pris de pitié et d’être là pour écouter comme Marie. Alors oui, cela nous déboussole. Et nous sommes invités à laisser travailler en nous-mêmes cette question du pourquoi ? Qui est la question de toutes ces personnes qui sont affrontées à ces situations-là. L’acte de foi s’est d’interroger Dieu. Et si nous l’oublions il nous faut regarder vers les Psaumes qui peuvent être très interrogatifs vis-à-vis de Dieu. Nous n’avons pas à accepter l’inacceptable. Ca démolie ce qui a été construit. Et donc il me faut repartir dans un questionnement de la foi. Comment devant de telles situations je peux croire en Dieu. C’est exactement ce qui s’est passé pour les juifs après Auschwitz. Soit que Dieu existe, et il faudra que je m’explique pourquoi il a laissé faire 6 millions de morts. Soit il n’existe pas et s’il est aux abonnés absents et qu’il regarde la télé pendant ce temps-là. Si je crois c’est par-delà toutes ces expériences-là.

 

  1. Je viens à mon 3eme temps : c’est bien pour cela qu’il faut bien prendre soin de soi.

  C’est pas seulement dormir le soir. Il faut bien prendre soin de soi, y compris de sa foi. Parce qu’ autrement, on est bien démoli.

  • Le premier risque qui nous guette. C’est oublier que nous ne sommes pas à notre compte. Le premier risque qui me guette c’est de croire que je suis à mon compte. Il y a beaucoup de gens qui dans la pastorale de la santé sont à leur propre compte. Ils vont visiter les malades mais ne sont pas en équipe.

  • Prendre soin de soi c’est n’exister qu’en équipe. Et pas une équipe qui se réunit une fois par an. Mais une équipe qui se réunit très régulièrement pour se nourrir de la Parole de Dieu et pour partager l’inacceptable. Parce que pour moi, il est presque au quotidien l’inacceptable.

  • Si nous sommes là où nous sommes c’est parce que nous avons eu un appel. Normalement personne parmi vous, n’est à son compte et à décider tout seul.

La Pastorale de la Santé, c’est l’Evêque qui dit : « c’est mon premier boulot, je ne peux pas le faire tout seul. J’appelle Bernadette. Et deuxièmement, cela dit on ne peut pas faire tout tout seul dans le diocèse, donc on appelle des gens dans les paroisses et on demande à des gens de nous aider dans cette mission. C’est-à-dire que c’est toujours quelque chose que j’ai reçu. Vous avez le droit d’aller voir votre voisine malade en votre nom. Cela c’est votre droit le plus stricte. C’est votre droit de baptisé, même d’être humain.

Mais vous ‘avez pas le droit de vous présenter comme Pastorale de la Santé dans un hôpital, un Ehpad ou à domicile si vous n’êtes pas en équipe et si vous nourrissez pas votre action d’une vie d’équipe et d’une relecture pour rendre compte de la mission. Je ne suis pas à mon compte. De même que moi je ne suis pas à mon compte. Mais j’ai à rendre compte à ceux qui m’ont appelé. Voilà pourquoi je fais cela. Voilà ce qui me démoli. Voilà pourquoi j’ai envie de rendre grâce. Je suis continuellement en train de rendre ce que j’ai reçu en bien et parfois aussi en mal. C’est-à-dire la douleur. Il m’a envoyé pour être là. Et il ne peut pas se rendre compte, si je ne rend pas compte. L’Evêque ne peut pas sentir jusqu’où ça va d’accompagner la vulnérabilité la plus radicale. Il faut que tu le saches comme Evêque qu’on va jusque-là.

 

  • Il est important de laisser résonner et pas tant raisonner. Laisser résonner une souffrance. Être là, parce que ça souffre ! Le pape François parle de cette vocation comme d’un exode, à l’image des hébreux sortant d’Egypte. Il insiste sur cette invitation à sortir de soi. « Croire veut dire se laisser soi-même sortir du confort et de la régularité du moi pour confier notre vie en Jésus-Christ. Abandonner comme Abraham sa propre terre. En ce mettant en chemin avec confiance, sachant que Dieu indiquera la route vers la nouvelle terre promise. » Ce n’est pas moi qui vais choisir, mais c’est lui qui va m’indiquer le chemin.

Ce chemin passe par la Croix. Nous le savons. Il n’y a pas de manière de suivre le Christ sans passer par la croix.

  • Dieu nous appelle pour rejoindre un peuple et pour faire Eglise. Je ne peux pas répondre à un appel de Dieu si je sélectionne ceux vers qui il m’envoie. C’est pour cela que c’est merveilleux ce que vous faites ! Si nous sommes dans une logique de mission, on sait comment ça commence, je ne sais pas jusqu’où cela va m’entraîner. C’est pour cela que je dois prendre soin de moi dans la prière, dans la vie d’équipe, pour nourrir ma présence aux autres.

  • Être continuellement dans cette invitation à choisir la vie. Toute vocation est mission ! Toute vocation c’est se sentir appelé. (D’où la lettre de mission donnée par l’Evêque). Toute vocation est une invitation à entrer dans la mission. La mission, ce n’est pas ce que je programme. La mission c’est le désir de Dieu d’aller à la rencontre des hommes.

  • La mission, et il y a des textes conciliaire là-dessus, dont le texte « Ad Gentes » qui est sur la mission. La mission, ce n’est pas nous les hommes qui la faisons. La mission, c’est celle de Dieu. La mission c’est Dieu qui est en mission. Dieu n’est pas le barbu là-haut dans le Ciel, Dieu le Dieu biblique est un Dieu qui se vide de lui-même pour venir à la rencontre des hommes. Il y a un texte qui le dit d’une manière très très belle. C’est l’Epître aux Philippiens au chapitre 2 parlant de Jésus : « Lui qui est l’égal de Dieu, il s’est vidé,  (en théologie on appelle cela « la kénose »), il s’est vidé pour se faire homme et même esclave. » Dieu se fait esclave (doulos) des hommes. C’est ça la mission ! Voyez bien quand on redécouvre ça, moi je me sens très à l’aise avec le pape François.

  • La mission, c’est Dieu qu’il faut contempler. La mission c’est Dieu. Et Dieu se vide de lui-même par passion pour les hommes. Pour rentrer à l’écoute des hommes, au service des hommes. Si je suis dans une logique de mission, c’est pour rentrer dans la mission de Dieu. C’est pour rentrer dans cette dynamique qui est celle de Dieu. Et entrer dans la dynamique de Dieu, cela m’aide à vivre, y compris quand il y a des moments pas très simples.

  • La vie chrétienne est étonnement à un amour qui nous précède et nous féconde. C’est bien au nom de notre relation à Jésus-Christ, que nous avons envie de mettre nos pas dans les siens, c’est-à-dire dans les pas de Dieu.

  • La mission se vit à une disponibilité à l’Esprit. Et c’est bien pour cela que nous avons besoin de prier dans une vie d’équipe. Même si je ne parle jamais de Dieu aux gens, c’est bien au nom de ma prière et de ma disponibilité à l’Esprit saint que je fais ce que je fais. C’est pour cela que ce n’est pas du tout la même chose, que les gens sui sont dans une association de visites aux malades. C’est bien que parce que j’ai perçu dans ma prière que Dieu m’a envoyé pour le rejoindre dans la fragilité des plus vulnérables que je suis dans une démarche chrétienne. Et parce qu’au retour je vais rendre grâce à Dieu de l’avoir rencontré dans le visage de cette vieille femme ou de cet homme brisé.

C’est la que je vais comprendre Jésus quand il disait : « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, que sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »

  • Il y a comme une fragilité de la mission qui est intrinsèque à la mission. Puisqu’on est toujours fragile de se mettre en disponibilité. Et Jésus nous dira, lorsqu’il nous envoie en mission, si on vous accueille tant mieux. Si on vous accueille pas, vous repartez. Laisser-leur même la poussière. Vous n’emmenez rien et ils ne vous doivent rien.

  • C’est ce travail de l’Esprit qui nous érode de l’intérieur. Nous fait grandir dans l’humilité. Et fait que nous ne sommes plus tout doucement dans une logique d’utilité ou de puissance Mais nous sommes dans une logique d’impuissance, de gratuité et donc de fécondité. Nous ne cherchons pas l’efficacité. Il faut admettre que nous ne sommes pas seulement là pour guérir. Mais pour permettre qu’une guérison se fasse qui ne nous appartient pas. Et ça nous rend là très disponible.

  • Ce temps de réflexion sur la vocation et la mission nous invite à ne pas vouloir tout maîtriser. J’aime bien dans le texte « Evangelium Gaudium », il dit que la « puissance de Dieu se déploie dans la faiblesse et le triomphe chrétien est toujours une croix. Nous sommes appelés à être des personnes amphores pour donner à boire aux autres. »  Toutes ces femmes et tous ces hommes que nous rencontrons ont soif. Pas d’un catéchisme mais d’une présence, d’un regard. C’est de la présence eucharistique. « J’étais malade et vous m’avez visité. » C’est le même Christ.

  • Vous êtes légitimement fragilisés. Le reconnaître est une force. Et comme le dit St Paul : « C’est quand je suis faible que je suis fort. »

  • Il nous faut accepter nos limites sans nous anéantir. Prendre soin, ce n’est pas guérir l’autre du poids de son humanité. Je ne prends pas l’humanité de l’autre en charge. Je me dois d’être présent à moi-même pour convoquer l’autre à sa propre présence.

  • Si je ne suis pas présent à moi, je ne peux pas permettre à l’autre d’être présent à sa propre situation. Dans l’Evangile quand Jésus guérit, il dit trois mots : Lève-toi / Prends ton grabats / Et marche ! J’ai longuement réfléchis sur « Prends ton grabats ». Pourquoi est-ce qu’il le dit ? Le grabats c’est ce sur quoi j’ai été immobilisé. Ce qui m’immobilisait, je le prends sous le bras. Et c’est toujours là ! Nous n’enlevons pas le grabat des gens. Nous permettons que les gens ne soient plus couchés dessus. Immobiles. Mais qu’ils le porte.

ACCEPTER d’ÊTRE AIDER. C’est ma conclusion. Le partage des rencontres et des vulnérabilités nous provoquent à l’humilité. Nous ne sommes pas plus fort que les autres. Nous avons bien sûr nos vies d’équipe pour exprimer nos réactions et nos ressentis. Nous pouvons également faire récit et proposer à nos équipes des temps de relecture. Et le travail de relecture ce sera pour discerner la présence de Dieu. Il est bon d’accepter de se faire accompagner spirituellement et dans certains cas psychologiquement. Il n’y a pas besoin d’être débile pour se faire accompagner psychologiquement. Accompagnement spirituel c’est demander à quelqu’un de m’aider dans mon chemin de foi. Partageant ce qui nous démoli, partageant ce qui nous construit en ayant un regard et une parole par rapport à quoi je vais pouvoir me situer.

 

« Qui enverrai-je ? Qui sera notre messager ? » (Isaïe 6, 8). Qui enverrai-je être témoin de l’Évangile dans tous les domaines de notre société, dans tous les types d’activités, dans tous les états de vie, dans tous les âges de la société ? Qui enverrai-je ? Qui sera mon messager ?

Cette question doit devenir la préoccupation quotidienne de chaque communauté chrétienne comme une réelle question que Dieu va porter jusqu’à la croix : qui pouvons-nous envoyer pour être les messagers de l’Évangile auprès des plus fragilisés, des plus vulnérables… auprès des malades, des soignants, des aidants, des familles ? C’est l’initiative de Dieu qui suscite des messagers : c’est lui qui a purifié les lèvres du prophète par la main de l’Ange pour lui permettre de devenir son messager.  C’est Dieu lui-même qui va agir parce que c’est une mission divine.

 

Dans la grande tradition biblique, l’Eglise veut convier le monde et chacun de nous, en cette année jubilaire 2025, à « renouveler son attachement à Dieu et au Christ », à « retrouver une Espérance ». Dans un monde aux multiples visages de violences, de menaces, d’incertitudes et de fragilités, nous sommes invités à renouveler notre Espérance. Parce qu’elle est blessée, bafouée ou ignorée, elle est plus que jamais urgente, cette Espérance !

 

 Ayant vécu le drame de la première guerre mondiale, Georges Bernanos (1888-1948) voit venir la seconde guerre mondiale avec amertume, comme » la trahison d’une Espérance ». Il écrit ces mots d’une étonnante actualité, dans son Journal de guerre « Les enfants humiliés »… « L’Espérance, voilà le mot que je voulais écrire. Le reste du monde désire, convoite, revendique, exige et appelle tout cela ‘espérer’. Le monde vit beaucoup trop vite et n’a plus le temps d’espérer. La vie intérieure de l’homme moderne a un rythme trop rapide pour que s’y forme et mûrisse un sentiment si ardent. Le monde moderne n’a pas le temps d’espérer, ni d’aimer, ni de rêver »… Et pourtant…c’est bien dans ce monde que l’Espérance doit vivre. L’Espérance se fait pèlerine  pour que nous devenions des pèlerins d’espérance. C’est en ce monde que nous ne devons jamais désespérer, en puisant à la source de la Parole de Dieu : « Qu’en cette Année Jubilaire, l’Eglise fasse écho à la Parole de Dieu qui résonne, forte et convaincante, comme une parole et un geste de pardon, de soutien, d’aide, d’amour. Que l’Eglise se fasse la voix de tout homme qui espère et veut espérer ».

 

C’est pourquoi, il est important de laisser résonner et pas tant raisonner. Laisser résonner une souffrance. Être là, parce que ça souffre ! Le pape François parle de cette vocation comme d’un exode, à l’image des hébreux sortant d’Egypte. Il insiste sur cette invitation à sortir de soi. « Croire veut dire se laisser soi-même sortir du confort et de la régularité du moi pour confier notre vie en Jésus-Christ. Abandonner comme Abraham sa propre terre. En se mettant en chemin avec confiance, sachant que Dieu indiquera la route vers la nouvelle terre promise. » Ce n’est pas moi qui vais choisir, mais c’est lui qui va m’indiquer le chemin. Ce chemin devient alors la mission confiée à des personnes fragiles elles aussi qui n’est autre que le désir de Dieu d’aller à la rencontre des hommes.

 

J’aime bien dans le texte « Evangelium Gaudium », qui dit que la « puissance de Dieu se déploie dans la faiblesse et le triomphe chrétien est toujours une croix. Nous sommes appelés à être des personnes amphores pour donner à boire aux autres. »  Toutes ces femmes et tous ces hommes que nous rencontrons ont soif. Pas d’un catéchisme mais d’une présence, d’un regard. C’est de la présence eucharistique. « J’étais malade et vous m’avez visité. » C’est le même Christ. C’est en lui que tout prends sens ! La mission, ce n’est pas nous les hommes qui la faisons. La mission, c’est celle de Dieu. La mission c’est Dieu qui est en mission. Alors, « j’entendis la voix du Seigneur qui disait : « qui enverrai-je ? Qui sera mon messager ? » Et j’ai répondu : « Moi, je serai ton messager : envoie-moi. » (Isaïe 6,8) C’est l’Espérance qui se fraye son chemin !

SACRÉ MOIS DE NOVEMBRE !


Le mois de Novembre est entouré de deux belles fêtes chrétiennes. Le 1er novembre, la Toussaint qui évoque le peuple immense de tous les vivants en Dieu. Peuple que nul ne peut dénombrer, marqué du signe du Christ, le signe de l’agneau. 

Le dimanche 24 novembre, la fête du Christ Roi de l’Univers : c’est autour de lui qu’est notre destinée ultime. Tout le mois de novembre reçoit la lumière inattendue qui vient de Dieu en Jésus-Christ et qui peut éclairer notre quotidien. 

Nous n’aimons pas le mois de Novembre car il est le symbole du mauvais temps et de la perte en clarté. Les jours baissent et le temps gris et humide s’installe et donne un avant-goût du long temps de l’hiver. Le chrétien est invité à vivre ce mois dans la lumière de notre destinée : toute vie peut être habitée par la sainteté de l’amour du Père et du Christ en lui et toute vie va vers le Christ-Roi de Gloire. 

La liturgie du mois de Novembre nous invite à un regard de clarté dépassant les grisailles. Elle nous invite à vivre le temps présent, lieu de notre rencontre avec le Christ. Ce que la Parole nous dit pour la fin des temps : être un peuple immense dans la lumière du Seigneur, se vit déjà dans l'aujourd’hui de nos vies à travers notre prière, nos célébrations, nos gestes d’amour et attention mutuelle.
En Novembre nous fleurissons les tombes car le Christ est victorieux de la mort. Qu’il éclaire nos défunts et nous donne la force dans le deuil et la tristesse.
Le 11 Novembre, nous célébrons aussi St Martin, le soldat de la charité qui voit le Christ dans le pauvre. St Martin l’évangélisateur des campagnes de Gaule nous a apporté le Christ. Avec lui essayons simplement de vivre en témoin du Christ dans la vie ordinaire.

Le 11 Novembre, nous célébrons des messes pour la paix et posons un acte de mémoire envers les morts des guerres et des conflits incessants. Qu’avec le Christ, prince de la Paix et Roi d’amour et de Justice nous recevions la grâce de bâtir la paix au jour le jour et que nous ne nous découragions pas devant le spectacle cruel du monde. Christ reste vainqueur de la mort. Essayons de vivre ce mois de Novembre avec un regard nouveau et une foi profonde en Jésus-Christ notre Espérance.

Abbé Eric Schneider

L’ESPÉRANCE PORTE UN NOM : JÉSUS.

 

L’année 2025 est une année jubilaire, comme c’est le cas tous les 25 ans. Fidèle à la tradition biblique, l’Église nous invite chaque année sainte à renouveler notre foi et notre joie de suivre le Seigneur Jésus. Le pape François nous a donné en mai dernier, lors de la fête de l’Ascension, la bulle d’indiction du Jubilé 2025, placé sous le signe de l’espérance. « L’espérance ne déçoit pas » écrivait l’Apôtre Paul aux Romains (Rm 5, 5). Jamais déçu ? Vraiment  ?

 

Cultiver l’espérance est donc tout autre chose que de cultiver un espoir humain, espoir de retrouvailles, d’une guérison, d’une naissance, etc. Aussi bons et légitimes soient-ils, tous ces espoirs, nous le savons bien, peuvent toujours être déçus. Par-delà le voile de nos rires ou de nos larmes, l’espérance nous tourne résolument vers Jésus que nous connaissons dans la foi, lui qui est la source de toute vraie joie et qui a pris sur lui toutes nos peines.

 

Il est vrai, nous aurions bien des raisons de désespérer face aux événements du monde : lorsque chaque semaine apporte son lot de mauvaises nouvelles, comment espérer ? Mais justement, comme nous l’écrivent nos évêques dans la lettre qu’ils nous adressent : « c’est quand les temps sont difficiles que nous avons la belle mission d’être des pèlerins d’espérance ».

Car l’espérance chrétienne, ce n’est pas un optimisme béat ou le vague espoir de lendemains qui chantent. En revanche, celui qui est dans l’espérance ne sait pas vraiment ce qu’il espère, mais il espère ! Il sait que l’horizon de l’avenir est ouvert, quoiqu’il arrive. Et même lorsque tout espoir est perdu, il est encore dans l’espérance !

Il ne faut pas s’y tromper : l’espérance chrétienne n’est pas un manque de lucidité sur la situation réelle et parfois dramatique du monde. Il ne s’agit aucunement de vivre dans une sorte de bulle hors sol, loin de cette vie. Bien au contraire. Mais la vertu de l’espérance donne de voir plus loin, de garder les yeux ouverts sur un horizon plus vaste, plus grand que notre monde. L’espérance est « comme une ancre sûre et solide pour l’âme ; elle entre au-delà du rideau, dans le Sanctuaire » (Hébreux 6,19). Elle est comme une ancre solidement plantée dans le cœur de Dieu.

 

En tout cela, nous exhorte le pape, « nous devons “déborder d’espérance” (cf. Rm 15, 13) pour témoigner de manière crédible et attrayante de la foi et de l’amour que nous portons dans notre cœur ; pour que la foi soit joyeuse, la charité enthousiaste ; pour que chacun puisse donner ne serait-ce qu’un sourire, un geste d’amitié, un regard fraternel, une écoute sincère, un service gratuit, en sachant que, dans l’Esprit de Jésus, cela peut devenir une semence féconde d’espérance pour ceux qui la reçoivent. » (Bulle n° 18)

Ce temps de l’Avent-Noël sera éclairé par cette promesse de Dieu : « Je vous donnerai un avenir et une espérance » (Jérémie 29,11). Plus que jamais, notre monde a besoin de cette lumière qui brille dans la nuit. Et pour nous, cet avenir et cette espérance portent un nom : Jésus. 

La naissance de Jésus est un rayon d’espérance. Elle nous rappelle que Dieu ne nous abandonne jamais, qu’Il est toujours présent à nos côtés, prêt à nous consoler et à nous relever. Cette promesse d’amour inconditionnel est au cœur de la fête de Noël. 

 

UN SAINT NOËL DE PAIX ET D’ESPÉRANCE À TOUS !

 

Abbé Eric Schneider

Curé de la Communauté de paroisses Notre Dame des Anges du Ninguert

Archiprêtre d’Hagondange

« Gloire à Dieu ! Paix sur la terre ! »

Dans la nuit de Noël, le chant des anges parcourt peu à peu la terre entière : « Gloire à Dieu ! Paix sur la terre ! » car le Verbe s’est fait chair ! Le prophète Isaïe nous dira : « celui qui vient habiter parmi nous, est le messager d’une bonne nouvelle : il est "celui qui annonce la paix ».

La paix !... La paix ? … Tout semble nous dire que nous en sommes tellement loin !   Mais ne nous trompons pas : à Bethléem, ce message des anges a retenti à un moment où la paix était tout, sauf évidente. Un empereur romain qui recense les territoires occupés par ses armées pour faire l’inventaire de sa puissance. Hérode qui fomente déjà un massacre d’innocents. Et ce Jésus qui vient… « les siens ne l’ont pas reçu ». Marie et Joseph ont trouvé porte close à Bethléem. Leur enfant naît comme un sans-abri, dans la pauvreté d’une étable. Et ce n’est pas par hasard s’il nous est dit que ce premier Noël se passe dans la nuit, au creux des ténèbres… 

Mais justement : c’est au milieu de tout cet entremêlement d’ombre et de lumière dont sont faites nos vies, que survient ce Messager de paix. Cette paix de Dieu, il vient la donner à tous. Il vient donc la donner aussi à ceux qui sont dans l’épreuve ; à ceux pour qui ces jours de fête viennent peut-être réveiller une souffrance, un deuil, une solitude. Sa lumière ne contourne pas notre réalité mais elle vient la traverser. C’est que dit saint Jean : « les ténèbres n’ont pas arrêté » cette paix.

Pourquoi ? Parce que cette paix, pour notre foi, c’est Quelqu’un ! C’est la personne du Christ qui a vécu notre condition d’homme en toute chose et qui a traversé le mal et la mort. Ressuscité, vivant à jamais, il vient au milieu de nous. C’est lui la source de cette paix. Lui que la vie et les hommes n’ont pas épargné - et qui en a payé le prix - ce Jésus n’a cessé de nous dire de parler de cette paix, de sa paix : « Je vous donne ma paix » - Et il nous la donne en se donnant lui-même. Et on la reçoit de lui, en lui ouvrant nos cœurs, nos maisons, nos lieux de vie. 

Dans les contradictions, les divisions, les tensions que tous nous vivons, il vient nous dire que nous ne sommes ni seuls ni abandonnés. En lui, un amour indicible, une grande tendresse nous entoure chacun, chacune. 

Plus encore : il vient avec sa puissance de paix pour renaître en nous. Il y a en chacun de nous, une crèche mystérieuse où Dieu repose secrètement, même s’il fait nuit dans notre cœur, même s’il y a des zones d’ombre dans notre vie. Il vient, avec sa bonté et son pardon. Cette naissance inattendue nous révèle que nos vies ne sont pas une impasse : avec lui une re-naissance est toujours possible, un nouveau départ, un nouveau chemin…

 Il vient pacifier notre cœur en y mettant de l’espérance : l’histoire de l’humanité ne se résume pas aux horreurs dont elle est capable. Il vient nous faire cette promesse : l’amour sera le plus fort, la haine, la guerre n’auront pas le dernier mot, ni non plus nos propres violences et nos échecs.  Et à qui sait voir, sa lumière brille déjà dans les ténèbres : elle brille à travers ces gestes de paix que nous faisons dans nos familles à Noël pour que chacun se sente aimé ; il y a toutes ces attentions fraternelles pour ceux qui nous entourent ; nos solidarités avec les plus pauvres. Il y a tous ceux qui rendent témoignage à la Lumière en faisant œuvre de paix avec les armes de la paix : le respect de l’autre ; l’écoute des différences ; le dialogue ; la non-violence ; la négociation sociale et politique ; le courage de la réconciliation !

Celui qui vient à Noël, est né dans une mangeoire. Voici qu’il nous tend les bras : il cherche des crèches pour naître aujourd’hui. Il vient d’auprès de Dieu chercher des artisans de paix. Heureux sommes-nous si nous lui ouvrons notre vie.

Abbé Eric Schneider

« Joyeux Noël à tous ! »

Le Dimanche de la Santé, en lien avec la journée mondiale des malades, décidée par Jean Paul II en 1992 sera célébré le 9 février prochain. Cette année le thème retenu est « Qui enverrai-je ? » (IS 6,8).

Cette journée est l’occasion de mettre en lumière et de remercier chaleureusement tous ceux qui œuvrent pour rendre meilleur le quotidien des personnes vulnérables, âgés, isolées. Nous pensons aux aidants familiaux, au personnel soignant et à tous les actifs et bénévoles d’associations de toutes sortes qui se rendent présents au jour le jour auprès de leurs frères et sœurs.

L’Église est présente sur le terrain de l’accompagnement, nous pensons particulièrement aux membres du service de la Pastorale de la Santé avec ses différentes branches : le Service de l’Evangile auprès des Malades œuvrant à domicile ou en EHPAD, la Pastorale de la Personne Handicapée et les Aumôneries d’Hôpitaux.

Encourager tous ces volontaires, qui partout en France, dans la discrétion et la simplicité, se rendent présentes au jour le jour à l’autre, malade, seul, isolé, est l’une des dimensions du Dimanche de la santé. Les inviter à approfondir leur engagement, à poursuivre leur formation, à donner du sens à ce service et à cette mission aussi.


N’hésitons pas à faire vivre tous ces services en sollicitant leur intervention, leur aide et en en parlant autour de soi.

 

Claudine Kirsch ALP pour la pastorale de la Santé

Comment me renseigner sur ce Parcours EVANGELIUM ? 

Pour en savoir un peu plus sur ce parcours de formation, partager ensemble, poser des questions… deux soirées de présentation du parcours sont prévues : 

le jeudi 14 novembre 2024 à 20h à la salle paroissiale de Maizières-lès-Metz (salle paroissiale derrière l’église – rue Henry de Bonnegarde 57280 Maizières-lès-Metz) 

OU 

le vendredi 15 novembre 2024 à 20h au presbytère de Talange (13 rue des Alliés 57525 TALANGE) 

Comment s’inscrire à cette formation ? 

Vous devez vous inscrire obligatoirement à cette formation, cela nous permettra de préparer les documents pour chaque rencontre et pour chaque personne. Pour s’inscrire ou pour tout renseignement : 

Par téléphone au 06 33 11 66 48 (Abbé Eric Schneider curé-archiprêtre) 

OU par mail : schneider.e15@gmail.com 

OU par courrier 

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INSCRIPTION FORMATION EVANGELIUM 

NOM : 

Prénom : 

Paroisse : 

Adresse : 

Mail : 

Téléphone : 

A renvoyer à : 

Abbé Eric SCHNEIDER 

– Formation Evangelium – 

17 rue du presbytère 57300 HAGONDANGE 

C’est le peuple de ceux qui nous attendent et nous espèrent dans la ferveur de leur amour. 

La fête de la Toussaint nous rappelle que nous sommes membres de cette foule immense des enfants de Dieu groupés autour de Jésus Christ ressuscité. Ce que nous contemplons alors dans la Foi, c’est le peuple de ceux qui nous attendent et nous espèrent dans la ferveur de leur amour. 

Il nous a été donné de vivre des moments de rencontre et de communion dans l’émerveillement, l’amour, la compassion. Ces moments ont illuminé nos vies et c’est à eux qu’il faut revenir si nous voulons découvrir les horizons que l’Eglise nous ouvre en nous introduisant à la communion des saints. Pour chacun de nous le bonheur est inséparable des visages de ceux que nous avons aimés, de ceux avec qui nous avons construit notre vie. Nous les avons aimés inachevés, marqués comme nous des faiblesses qu’ils essayaient pauvrement de dépasser. Nous les retrouverons accomplis, tels que Dieu n’a cessé de les voir dans son amour. Ils porteront les stigmates des blessures de leurs combats terrestres, comme le Christ ressuscité, et c’est à cela aussi que nous les reconnaîtrons, mais ils seront transfigurés par un amour qui ne pourra plus ni décevoir ni blesser, mais seulement épanouir et combler. 

C’est à ce rendez-vous que l’Eglise nous invite en nous appelant à vivre dès maintenant dans la communion des saints. Elle est, par-delà l’histoire et le temps, ce peuple qui vit en communion avec l’humanité sauvée. Dans sa prière et sa liturgie, elle nous convie à retrouver dans le Christ la foule immense de ceux qui ont partagé nos chemins et qui nous y accompagnent aujourd’hui, vainqueurs avec le Christ, mais toujours à nos côtés. Espérance pour notre avenir, la communion des saints est déjà lumière pour notre présent. Nos relations humaines sont ce qu’elles sont, mais dans la foi, nous pouvons nous sentir embarqués dans cette aventure étonnante d’être membre d’un peuple saint. Nous avons le réconfort et la joie de pouvoir unir notre prière et nos pauvres efforts à ceux des anges et des saints. 

Au-delà de ces faiblesses et des épreuves qui jalonnent son pèlerinage, l’Eglise est cette communion des saints qui enjambe notre histoire temporelle pour nous faire vivre déjà dans la familiarité de la Jérusalem d’en haut. C’est une dimension importante de notre vie ecclésiale trop souvent oubliée. Vivre ensemble l’espérance chrétienne donne à nos existences une dimension d’éternité en nous ouvrant déjà à la communion des saints. Heureux sommes-nous si nous savons trouver dans cette familiarité entière des enfants de Dieu la force et le courage pour affronter les épreuves quotidiennes. 

Laissons l’Esprit graver en nous cette vision 

de la communion à laquelle nous participons déjà 

pour qu’elle soutienne notre espérance. 

Abbé Eric Schneider 

Evangelium : le nouveau parcours diocésain des fondamentaux de la foi 

Destiné aux adultes souhaitant découvrir les fondamentaux de la foi chrétienne, rafraîchir leurs connaissances ou les approfondir, Evangelium est un parcours d’enseignement complet, proposé par le Service diocésain de la Formation et conçu spécialement pour les paroisses. 

De quoi s’agit-il ? 

Evangelium est un parcours de formation constitué de 10 séances thématiques qui couvre en une année les fondamentaux de la foi chrétienne. Les dix séances s’articulent ainsi pour l’archiprêtré d’Hagondange de janvier 2025 à janvier 2026 de 8h30 à 12h, en alternance entre le presbytère à Talange et la Salle Paroissiale de Maizières-lès-Metz : 

S1 : Croire - Samedi 11 janvier 2025 – Talange 

S2 : La Bible - Samedi 1er mars 2025 - Talange 

S3 : Jésus Christ - Samedi 26 avril 2025 – Maizières 

S4 : Ecriture et Tradition - Samedi 24 mai 2025– Talange 

S5 : Le coeur de la foi - Samedi 14 juin 2025 – Maizières 

S6 : La place de la Vierge Marie - Samedi 20 septembre 2025 – Talange 

S7 : L’Esprit Saint– Samedi 18 octobre 2025 - Maizières

S8 : Les sacrements – Samedi 15 novembre 2025 - Talange 

S9 : La théologie morale – Samedi 13 décembre 2025 - Maizières 

S10 : L’Eglise – Samedi 10 janvier 2026 - Talange 

S’appuyant sur des supports variés (vidéos, textes, oeuvres d’art), chaque journée comprend des temps de prière, d’échanges, d’enseignements et de mise en action concrète, pour garantir une accessibilité maximale, mais aussi une richesse pédagogique. 

À qui Evangelium s’adresse-t-il ? 

Evangelium s’adresse à tous les agents pastoraux et les bénévoles engagés dans les communautés de paroisses ou les mouvements à venir rejoindre le parcours, mais aussi tous les néophytes et, plus largement encore, tous les fidèles intéressés. 

Destiné par conséquent à toute âme de bonne volonté, Evangelium ne demande aucun prérequis, mais simplement – et c’est déjà beaucoup – le désir de connaître et de mieux comprendre les fondamentaux de la foi chrétienne. 

Pour quels fruits ? 

Saint Jean-Paul II écrivait dans son encyclique Fides et Ratio que « la foi et la raison sont comme les deux ailes qui permettent à l’esprit humain de s’élever vers la contemplation de la vérité. » 

Puisse donc Evangelium contribuer à conduire chacun sur cette voie d’une meilleure connaissance de Dieu et de lui-même, pour être ainsi capable, au terme du parcours, de témoigner de la foi de l’Eglise, en des termes précis, simples et vrais. 

« Je suis la servante du Seigneur, qu’il m’advienne selon ta parole »

(Luc 1, 38)

 

Ce mois d’octobre trois annonces résonnent à nos oreilles. Tout d’abord c’est le mois du Rosaire, la belle prière qui nous aide à méditer les mystères de la vie de Jésus. Octobre est aussi dédié à la mission universelle de l’Église d’annoncer Jésus Christ et sa Bonne nouvelle. Enfin, le Pape François nous invite tout au long de ce mois à nous associer à sa prière pour la synodalité de l’Église afin de vivre la solidarité, la fraternité et l’accueil.

Le mois d’octobre est le mois du rosaire, mois consacré à la Vierge Marie, Mère du Seigneur Jésus et notre Mère à tous. Durant ce mois nous prions encore plus la Vierge Marie, nous nous confions à sa prière maternelle, et nous méditons son exemple de vie et de foi : elle a eu foi, elle a fait confiance à Dieu qui lui proposait de devenir la Mère du Sauveur ; elle a accepté de participer à l’œuvre du Seigneur en servante humble, discrète, toujours présente.

Durant ce mois, chaque jour nous sommes invités personnellement ou en petite équipe à prier le chapelet, méditant les mystères joyeux, douloureux, glorieux et lumineux ; et nous prions la Vierge Marie aussi à tout autre moment de la journée. Nous méditons son exemple en relisant les passages qui nous la présentent dans les évangiles.

 La Vierge Marie, notre Mère du Ciel, nous comprend dans tout ce que nous vivons, nos joies et nos peines, nos difficultés et nos engagements, elle accueille nos prières dans son Cœur immaculé pour les présenter au Seigneur. La Vierge Marie, notre Mère du Ciel, nous montre le chemin, elle est la première en chemin, chemin de l’accueil du Seigneur dans notre vie, chemin de confiance et de service dans le Seigneur.

Je vous invite à la prier avec moi à l’occasion d’un chapelet médité (à peu près une heure) au presbytère d’Hagondange (17 rue du Presbytère 57300 Hagondange – Salle d’Archiprêtré)  les dimanches 13 octobre, 20 octobre et 27 octobre à 16h.

 

Bon mois d’octobre à chacun et chacune. Confions notre Communauté de Paroisses Notre-Dame des Anges du Ninguert tout particulièrement ce mois-ci  à Marie. Que le Seigneur vous bénisse tous !

Abbé Eric Schneider

Laissons-nous conduire par l’Esprit-Saint !

  Chers amis, merci pour votre accueil chaleureux. Me voici donc envoyés parmi vous pour partager vos joies et vos espérances, vos inquiétudes et vos épreuves. Que le Seigneur nous donne enthousiasme et persévérance pour annoncer son Evangile de Paix et d'Amour à tous ceux et celles que notre service nous permettra de rencontrer, notamment les plus souffrants, les plus démunis et les malades.

Merci à tous les bénévoles présents dans les différents lieux et services paroissiaux qui, de près ou de loin, participent à la vie de toutes nos paroisses et sans lesquels l’annonce de l’Evangile ne serait pas possible. Merci à tous les chrétiens engagés ! Nous continuerons la route ensemble. Ensemble laissons-nous conduire par l’Esprit-Saint, continuons de tisser des relations de confiance. Apprenons à nous connaître mieux et davantage. Et demandons à Dieu « de nous réconforter les uns les autres, de nous encourager dans l’amour et de construire la communion dans l’Esprit. »  

Notre travail commun, collaboratif et fraternel, permettra de concevoir de nouveaux projets pour le rayonnement de l'Evangile. J’entrevois 3 axes prioritaires pour les temps à venir :

 

  1. Un axe de proximité. Il s’agit pour moi — et pour chacun d’entre nous — de mieux connaître les réalités humaines présentes sur le territoire des paroisses. Je souhaite prendre le temps d’aller à la rencontre des personnes — croyantes ou non, chrétiennes ou d’autres religions — mais aussi des réalités sociales, économiques, politiques ou éducatives à l’œuvre dans nos quartiers. N’hésitez pas à m’interpeller pour me faire connaître telle ou telle association dans laquelle vous êtes impliqués.

 

  1. Un axe de formation. Le but est de faire grandir notre foi, notre espérance et notre charité en actes pour devenir davantage disciples de Jésus c’est-à-dire le « suivre de plus près » comme disait le Père Chevrier.

 

  1. Un axe de fraternité. Vivre en chrétien implique de faire grandir la fraternité effective et la convivialité à l’intérieur de chaque paroisse – et entre les paroisses pour un travail d’unité et de communion, voire dé réconciliation. Puisse chacun être attentif à aller vers ceux qu’il ne connait pas afin que personne ne se sente isolé ou soit tenté de s’isoler !  Puisse notre joie fraternelle faire de notre communauté chrétienne un foyer chaleureux et rayonnant pour celles et ceux qui restent encore sur le parvis de l’église ! Je souhaite que nous soyons particulièrement accueillants envers les enfants et leur famille, les jeunes et les catéchumènes, des frères et sœurs qui nous stimulent dans la foi.

 

           « L’Église doit entrer en dialogue avec le monde dans lequel elle vit. L’Église se fait parole ; l’Église se fait message ; l’Église se fait conversation ». C’est ce qu’écrivait Paul VI dans sa première encyclique, Ecclesiam suam, publiée le 6 août 1964, il y a soixante ans. Ces quelques paroles suffisent à saisir l’extraordinaire actualité de la lettre de Paul VI.

 

Elle est dans le monde pour faire briller, à travers le témoignage quotidien de nombreux «pauvres christs», pécheurs pardonnés, la beauté d’une rencontre qui sauve et donne un horizon d’espérance. Elle est dans le monde pour offrir à tous l’occasion de croiser le regard de Jésus. 

 

À vous tous, paroissiens et bénévoles, amis connus ou futurs amis... soyez fier d'appartenir au Christ, ne cachez pas votre foi et votre espérance ... nos contemporains ont soif d'intériorité et de spiritualité ... ils attendent notre témoignage ... Oui, Dieu s'envisage en nous ... que chaque paroisse, montre et annonce le visage de Jésus, le Dieu qui aime toute personne ... Car le Christ peut tout en tous.

Abbé Eric Schneider, votre curé-archiprêtre

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